Le 11 mars 2020, les autorités fédérales bosniennes ont ordonné la mise en place de mesures sanitaires restreignant les libertés individuelles sur le territoire national, telles que l’interdiction des rassemblements de plus 250 personnes, la fermeture des écoles et des universités, l’interdiction des visites en milieu hospitalier ou dans les établissements réservés aux personnes âgées, ainsi qu’une quatorzaine imposée aux nationaux et étrangers en provenance de pays européens affectés par le Covid-19. Le 22 mars, les dirigeants de l’entité fédérale croato-bosniaque ont également décrété un couvre-feu de 18h00 à 5h00 du matin, afin de réduire la circulation des personnes.
Mais, depuis mi-avril, la propagation du virus paraissant maîtrisée sur le territoire de cette collectivité territoriale bosnienne (seulement 1 300 cas confirmés) et après l’annonce du déconfinement allemand, une partie des membres de la cellule de crise de FBiH a déclaré que l’allègement des mesures sanitaires en vigueur pourrait intervenir prochainement.
Beaucoup de hauts fonctionnaires fédéraux estiment que leurs concitoyens ont fait preuve de discipline et d’un grand sens des responsabilités en restreignant d’eux-mêmes leurs déplacements. La durée du couvre-feu, peu populaire, est directement dans le viseur. Certains décideurs pensent que la mesure pourrait être totalement abolie, car ils ont acquis la certitude que la majorité des Bosniens de la fédération ne cherchera pas immédiatement à se déconfiner et à s’exposer à une infection au Covid-19. La cellule ne devrait pas lever le couvre-feu, mais étudie la possibilité de le réduire à une tranche horaire plus acceptable par la société civile (22h00 à 5h00).
La contrepartie de cet allègement pourrait être l’obligation pour les habitants de porter dorénavant un masque et des gants, tout en maintenant la distanciation sociale nécessaire, en dehors de leur domicile.
Sources : Slobodna Bosna, N1, portail de la municipalité de Sarajevo.