Pour diminuer la pression migratoire à la frontière, l’agence Frontex avait lancé en août 2024 un appel d’offres pour l’achat de matériel de surveillance, notamment des drones. Le 12 mai, le directeur de la police des frontières, Anton Zlatanov, a communiqué sur les moyens reçus depuis par son administration pour mener à bien ses missions : la police des frontières de Bulgarie a été dotée, grâce aux fonds européens, de nouveaux véhicules tout-terrain, de moyens de vidéo-surveillance et de drones (dont drones marins) qu’elle commence à utiliser pour contrôler la zone frontalière avec ses voisins hors Union européenne. Ces drones ont une autonomie de vol de 45 minutes, peuvent parcourir une distance de 8km et effectuer des pointes à 82km/h. Pour Ognyan Ognyanov, du service de Surveillance technique et aérienne au ministère de l'Intérieur, ce matériel permet de mieux couvrir les mouvements dans les zones urbaines, où la vitesse de conduite est réduite.
Dix opérateurs de drones sont désormais suffisamment formés pour encadrer eux-mêmes la formations de nouveaux pilotes. Gabriel Petrov, inspecteur du service de Surveillance technique et aérienne, estime pour sa part que le plus important pour les personnes en formation est d'apprendre à « maîtriser le joystick » et la phase de décollage.
Grâce à l’utilisation de ces nouveaux moyens de surveillance, les autorités espèrent faire diminuer de 50 % la migration illégale frontalière. Les premières remontées du terrain semblent en effet aller en ce sens : par exemple, les 11 et 12 mai, la police des frontières n’a recensé que neuf tentatives de franchissement illégal de la frontière, alors qu’aux mêmes dates en 2024, elle en avait comptabilisé 250.
Sources : Mediapool, Bulgaria ON AIR.
