Le 1er janvier 2026, la Bulgarie doit adhérer à la zone euro, une perspective qui inquiète déjà l’opinion publique bulgare, soucieuse de préserver son pouvoir d’achat. Cet événement monétaire pourrait également être l’occasion pour des cyber-délinquants de développer de nouvelles escroqueries en ligne, profitant de la méconnaissance du taux de conversion du lev en euro par une frange de la population bulgare, notamment les personnes âgées.
Le 22 août, le commissaire principal Vladimir Dimitrov, responsable du Pôle Cybercriminalité de la Direction principale chargée de la Lutte contre le crime organisé (GDBOP), a révélé avoir été informé d’un premier cas de fraude informatique liée à l’introduction prochaine de l’euro en Bulgarie. Une enquête a été ouverte sur cette affaire par son service qui cherche habituellement à identifier et traquer les cyber-délinquants, ainsi qu’à établir leur modus operandi afin de pouvoir déjouer de futurs actes malveillants. Une femme a récemment déclaré à des enquêteurs avoir été contactée par des internautes utilisant une application cryptée de paiement en ligne de renommée mondiale et se présentant comme chargés d’une opération de maintenance bancaire. Ils lui ont assuré que, si elle n’effectuait pas instamment un processus de transfert de ses fonds en euros vers un compte officiel sur la plateforme désignée, l’argent de son compte serait définitivement perdu et qu’elle ne pourrait plus utiliser la carte bancaire associée. Induite en erreur par deux messages de phishing, elle a alors transféré la somme de 10 000 levs (5 114€) vers des plateformes cryptographiques en fournissant aux malfaiteurs à la fois ses coordonnées et ses codes bancaires. Une partie de l’argent transféré a pu être récupéré par la légitime propriétaire et des investigations sont actuellement en cours : la piste des enquêteurs mènerait à un pays asiatique, non précisé à la presse par V. Dimitrov.
Sources : BNR, Mediapool