Par Stéphan Altasserre (sources : Dnevnik, Kapital, OFFNews)
Dès le 7 mai 2017, le gouvernement «Borissov 3» réuni en Conseil des ministres a désigné l’eurodéputée Maria Gabriel (GERB, centre droit), connue pour sa francophilie et pour avoir les faveurs de Bruxelles, pour être la candidate de la Bulgarie au poste de Commissaire européen vacant. Le message adressé aux partenaires européens vise à les rassurer. Les préparatifs pour la présidence bulgare du Conseil de l’UE qui se déroulera au premier semestre de 2018 sont une priorité pour le nouveau gouvernement. Un ministère est d’ailleurs dévolu à cette présidence.
Deux jours après cette annonce, le Premier ministre Boïko Borissov (GERB) a présenté officiellement son programme. Il a promis de financer l’achèvement des travaux de construction du tunnel Hemus sous le col de Chipka, de faire appel à des investisseurs privés pour relancer le projet de construction de la centrale nucléaire de Belene et de libéraliser le prix de l’électricité. Des réformes pourraient aussi être lancées dans l’éducation et la santé.
L’introduction du scrutin majoritaire est également au programme du chef du gouvernement. Un projet d’amendement du Code électoral devrait ainsi être présenté prochainement devant le parlement. Dans ce cadre, une diminution de la subvention des partis politiques pourrait être à l’ordre du jour, afin de satisfaire la société civile bulgare.
Le même jour a débuté la constitution des diverses commissions parlementaires. Les représentants de la majorité (GERB, Patriotes Unis et Volya) présideront 18 des 23 groupes de travail. Dans ces conditions, des projets de loi devraient voir rapidement le jour.
Enfin, le 10 mai, le 96e gouvernement bulgare a nommé 10 vice-ministres, complétant ainsi ses effectifs.