Le 15 octobre, une partie des portails électroniques des institutions bulgares (notamment les sites de la Présidence de la République et de certains ministères) ont fait l’objet d’attaques DDoS (déni de service distribué) en provenance de la ville de Magnitogorsk en Fédération de Russie. Ces actes malveillants ont empêché les dispositifs informatiques de fonctionner pendant plusieurs heures. Les hackers russes de KILLNET (un groupe fondé en mars 2022 et soutenant l’invasion russe de l’Ukraine) ont revendiqué ces attaques. Le ministère bulgare de la e-gouvernance, qui a pu résoudre le problème en cours de journée , a précisé que les hackers n’avaient pas eu accès à des données personnelles.
La Bulgarie, qui soutient Kiev face à l’agression perpétrée par la Russie, n’est pas le premier pays membre de l’OTAN à avoir été ciblé au cours des derniers mois : la Roumanie, la Moldavie, la République tchéque, l’Italie et les États-Unis ont déjà été victimes de KILLNET.
Le Procureur en chef Ivan Geshev a déclaré que « l’objet de l'attaque n’était pas la présidence, mais l’État bulgare. C’est un problème grave... Il est clair pour tous que nous faisons partie de la famille européenne et que nous protégeons les valeurs européennes. Une fois que nous nous sommes clairement positionnés à cet égard, il est normal qu’il y ait des conséquences. »
Le bureau du Procureur a immédiatement ouvert une enquête judiciaire en co-saisine, chargeant des investigations à la fois l’Agence d’État de Sécurité nationale (DANS) et la Direction générale de la Lutte contre le Crime organisé (GDBOP) du ministère de l’Intérieur.
Sources : Mediapool, BNT, Dnes, Novite Dnes.
