Onze représentants de la police et des gardes-frontières d’Estonie vont être dépêchés le 1er août en Lettonie le long de la frontière avec le Bélarus pour soutenir Riga qui lutte actuellement contre l’afflux de migrants illégaux. Au cours des trois premières semaines de juillet, les gardes-frontières lettons ont empêché 730 tentatives d’entrée illégale sur leur territoire, ce qui a poussé Riga à demander l’aide de Tallinn.
Les gardes-frontières estoniens, dont un maître-chien et des opérateurs de drones, patrouilleront durant deux semaines le long de la zone frontalière, notamment dans les secteurs de Kaplava et Robežniek au sud-est de la Lettonie, zone particulièrement concernée par cet afflux. En cas de nécessité, une nouvelle équipe sera envoyée en Lettonie après les deux semaines prévues.
Pour le responsable du service de police et de gardes-frontières d’Estonie Veiko Kommusaar, cet acte de solidarité se justifie tout naturellement par le fait que c’est la frontière de l’UE et de l’OTAN qui est fragilisée par ces incursions. Qui plus est, l’Estonie a elle aussi été confrontée à ce même problème et l’échange d’expérience ne peut qu’être utile. Depuis 2021, c’est la 9ème équipe qui est dirigée vers la Lettonie, au gré des flux variables de migrants poussés par les autorités bélarusses. Début 2024, c’est surtout la Pologne qui était concernée par ces tentatives de franchissement.
Selon les autorités lettones, depuis janvier dernier, 3 301 personnes ont été empêchées de pénétrer illégalement sur leur territoire et 12 personnes ont été accueillies pour raisons humanitaires. La plupart des migrants sont originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Iran, d’Inde et du Bengladesh.
Sources : ERR.ee, Postimees.ee.