Estonie : mettre fin à l’Acte fondateur OTAN-Russie

Le 31 mars à l’occasion de la rencontre des chefs de la diplomatie des pays d’Europe centrale et orientale (B9) organisée à Łodz (Pologne), le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Reinsalu (Isamaa) a estimé qu’il était temps d’annuler l’Acte fondateur OTAN-Russie adopté en 1997 et qui a porté création du Conseil OTAN-Russie (COR). Pour le ministre, dans la mesure où l’Alliance a précisé dans sa boussole stratégique adoptée lors du sommet de Madrid (été 2022)  que la plus grande menace pour la sécurité de l’OTAN était désormais la Russie, cet Acte fondater n’a plus aucune valeur.

Depuis février 2022, la Russie bafoue tous les principes du droit international et mène une guerre inhumaine au cœur de l’Europe. Dès lors, on ne voit pas comment faire progresser la coopération et le dialogue OTAN-Russie.

Urmas Reinsalu a par ailleurs soutenu la mise en œuvre d’un plan de coopération entre l’OTAN et l’UE, conformément à la déclaration commune adoptée en janvier 2023. Avec ses homologues du B9, il s’est réjoui du déblocage de l’adhésion de la Finlande à l’Alliance atlantique et a émis le souhait de voir bientôt Budapest et Ankara lever leur blocage concernant la candidature de la Suède. Ils ont également prôné la poursuite de l’assistance apportée à l’Ukraine et souligné que Kyiv devrait recevoir un plan d’action clair et sans équivoque pour rejoindre l’Alliance, à l’occasion du sommet de Vilnius en juillet prochain.

« La sécurité de l’Europe ne doit pas comporter de zones grises et, dans l’intérêt d’une paix durable en Europe, l’Ukraine doit l’emporter », a précisé le ministre.

Sources : The Baltic Times, ERR.ee.