Le président en exercice du Bélarus Aliaksandr Loukachenka, répondant à un journaliste russe à la suite du sommet de l’Union économique eurasiatique qui s’est déroulé à Moscou le 26 mai, a suggéré au Kazakhstan de rejoindre l’État de l’Union qui lie désormais son pays à la Russie : « Si quelqu’un est inquiet, je ne pense pas que Kassym-Jomart Tokaev le soit, mais si c’est le cas, personne ne s’oppose à ce que le Kazakhstan ou d’autres pays entretiennent des relations aussi étroites que celles que nous avons avec la Fédération de Russie. C’est très facile, il suffit d’entrer dans l’Union Bélarus-Russie, et c’est tout, nous aurons des armes nucléaires pour tout le monde. »
« C’est mon opinion, pas celle des Russes, mais je pense que c’est possible », a-t-il ajouté, prudent ; « Nous devons comprendre que nous avons stratégiquement une chance unique de nous unir ! »
Alors que son attaché de presse avait rapidement fait savoir qu’Astana n’avait l’intention d’entrer dans aucun État d’aucune Union, le président du Kazakhstan Kassym-Jomart Tokaev, en visite de travail dans le nord du pays le 29 mai, a lui aussi commenté cette étrange proposition : « J’ai apprécié sa plaisanterie. Je ne pense pas que cela soit nécessaire, car il existe d’autres associations pour l’intégration, en particulier l’Union économique eurasiatique », a-t-il affirmé.
Alors que Minsk a accepté récemment, en contradiction avec le Mémorandum du Budapest signé en 1994 (l’Ukraine et le Kazakhstan avaient alors signé des textes similaire), d’accueillir sur le territoire du Bélarus des armes tactiques nucléaires russes, le Président kazakhstanais a précisé : « Quant aux armes nucléaires, nous n’en avons pas besoin, car nous avons adhéré au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et au traité d’interdiction des essais nucléaires. Nous restons fidèles aux obligations qui nous incombent en vertu de ces instruments internationaux. »
Sources : Tengri News, RFE/RL.