La Russie médiatrice de la normalisation des relations entre Arménie et Turquie

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré le 25 novembre que Moscou était prêt à contribuer à la normalisation des relations entre Arménie et Turquie, et que Erevan avait fait une demande de médiation en ce sens auprès de la Russie.

Affirmation confirmée par le ministre arménien des Affaires étrangères, Vahan Hunanian, qui a évoqué un rapprochement « sans pré-condition ». Pourtant, le Premier ministre Nikol Pachinian, lui, précise que ce rapprochement ne sera pas possible si la Turquie continue, de son côté, de le conditionner à la création d’un corridor reliant l’Azerbaïdjan à l’enclave du Nakhitchevan via l’Arménie.

Cette déclaration de M. Zakharova est intervenue à la veille de la rencontre organisée à Sotchi par le président russe Vladimir Poutine avec N. Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev, pour évoquer les questions de délimitation des frontières et de couloirs de transports entre les deux pays.

Pour la porte-parole du ministère russe, la mise en œuvre de relations de bon voisinage dans la région est plus que jamais nécessaire. La normalisation des échanges arméno-turcs ne pourrait donc qu’être bénéfique à l’ensemble de la zone. Or, la Turquie a fermé sa frontière avec l’Arménie depuis près de trente ans en raison de ce que Ankara considérait comme l’occupation du Haut-Karabagh et d’un morceau du territoire de l’Azerbaïdjan.

M. Zakharova a affirmé que la Russie avait déjà commencé à prendre des mesures visant à restaurer les liens économiques et de transports dans la région. Depuis août 2021, les autorités arméniennes et turques ont multiplié les déclarations évoquant des signaux positifs. Ceux-ci confirment le rôle de la Russie comme médiatrice.

Sources : Public Radio of Armenia, News.am, RFE/RL.