Le nouveau ministre lituanien des Affaires étrangères Kęstutis Budrys appelle à une réponse « ferme et décisive » face aux attaques sur les infrastructures critiques qui se multiplient en mer Baltique. Pour cela il convient d’agir unis et de mobiliser tous les moyens disponibles, notamment le développement de patrouilles de l’OTAN, l’imposition de sanctions touchant la flotte fantôme russe et la révision des règles de navigation.
Le 10 janvier, lors d’un déplacement à Tallinn, K. Budrys a estimé que les pays devaient répondre plus fermement aux attaques hybrides de la Russie et ne pas les traiter comme une nouvelle normalité : « Pour mettre fin à l’escalade, il faut réagir », a-t-il estimé. « La Russie veut diviser la société avec ces attaques et soulever des questions sur le soutien à l’Ukraine […] Une façon de riposter à la Russie est d’apporter un soutien militaire accru à Kyiv, mais une autre façon pourrait être de nuire à ses intérêts ailleurs. » Il ne s’agit pas, a-t-il précisé, de faire brûler des usines ou des magasins en Russie mais de faire passer le message que la situation n’est pas acceptée. Sachant que les pays baltes ont déjà expérimenté tout le spectre (de l’énergie à l’information) de ce que la Russie pouvait faire en matière d’hybridité. Selon K. Budrys, les pays baltes et l’Europe auraient dû réagir bien plus tôt aux opérations cinétiques et de sabotage russes.
Le 25 décembre, le câble électrique Estlink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant le Finlande et l’Estonie ont été endommagés par un acte de sabotage. Quelques semaines auparavant, d’autres câbles avaient été endommagés en mer Baltique, avec la même méthode (une ancre de navire traînant inopportunément).
Sources : Lrt.lt, The Baltic Times, ERR.ee.