Par Stéphan Altasserre (sources : News Now, Greek Reporter, Greece.com)
Au printemps 2016, la Grèce ne parvenant pas à contrôler le flux de réfugiés entrant sur son territoire, l’ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), candidate à l’entrée dans l’Union européenne, a fermé ses frontières afin de tenter de contenir cette vague migratoire. Par ce choix, ce petit pays des Balkans souhaitait démontrer à Bruxelles qu’il pouvait enfin devenir un atout pour l’Union. Il espérait ainsi gagner une forme de reconnaissance et des soutiens en vue de réaliser son projet d’adhésion.
Habituellement, une fois la frontière gréco-macédonienne franchie, les migrants poursuivent leur route en direction de la Hongrie et donc de la zone Schengen. Le filtrage opéré par les autorités de l’ARYM est donc la garantie que cette région est sécurisée du point de vue migratoire.
Depuis le premier trimestre 2016, Skopje n’autorisait que 300 réfugiés à entrer chaque jour sur son territoire. À leur arrivée, ceux-ci étaient immédiatement envoyés dans un des centres de transit temporaire du pays. L’ARYM n’aurait toutefois pas pu s’acquitter correctement de cette mission de contrôle des frontières sans le renfort de policiers slovaques que Brastislava avait envoyés par crainte d’un afflux de réfugiés sur son propre territoire. D’ailleurs, soucieux de la question migratoire, le Premier ministre slovaque Robert Fico s’était déplacé le 2 mars 2016 à Gevgelija (ville frontalière de la Grèce) afin d’assurer les autorités macédoniennes du soutien de son pays.
En ce début d’année 2017, Bratislava déploie encore plusieurs dizaine de ses policiers autour de la localité de Bitola, elle aussi frontalière de la Grèce. Le départ d’un nouveau contingent prêt à remplacer les effectifs affectés sur place à la fin de 2016 est imminent. Il sera doté de lunettes à vision nocturne. Le renouvellement des forces de l’ordre permet de conserver leur fraicheur et leur efficacité sur le terrain.