Le 29 mars, le gouvernement macédonien a diffusé par le biais de l’application Telegram un communiqué de presse évoquant les récents échanges entre le Secrétaire général du gouvernement, Dragi Raskovski, et le président de la VMRO-DPMNE (Organisation révolutionnaire macédonienne intérieure – Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne), Hristijan Mickovski.
Au cours de ces discussions, ce dernier aurait vivement critiqué la gestion du rapatriement des expatriés par le gouvernement, s’interrogeant même sur le bénéfice personnel d’une « commission » sur le prix des vols retour dont pourrait bénéficier le Secrétaire général. Le gouvernement a balayé ces accusations et dénoncé des propos diffamants, ainsi que les pressions de H. Mickovski sur les institutions. L’exécutif a expliqué que le rapatriement n’est pas gratuit et que les expatriés doivent s’acquitter des frais du vol retour. Le coût d’affrètement des vols charter de Wizz Air (compagnie choisie par Skopje) s’élevant à près de 32 000 euros, cette somme est ensuite divisée par le nombre total de passagers raccompagnés – et dépend donc du nombre de personnes rapatriées. Le gouvernement cite l’exemple du vol Munich-Skopje, dont le tarif avoisinait les 190 euros.
À l’occasion de ce communiqué, le gouvernement a également précisé que la procédure de mise en quarantaine imposée à ses concitoyens de retour de l’étranger émanait d’un décret pris par le ministre de l'Intérieur, lui-même issu des rangs de la VMRO-DPMNE. À leur descente d’avion, les expatriés sont immédiatement transportés par bus (compagnie Vardar Express) dans un établissement ou un hôtel réquisitionné pour accueillir les personnes placées en quarantaine.
Sources : Nova Makedonija, Daily Macedonia, site du gouvernement de Macédoine du Nord.