La quasi-totalité des entreprises industrielles de Transnistrie ont cessé de fonctionner depuis le 1er janvier et l’arrêt des livraisons de gaz par la Russie, selon le responsable en exercice du ministère du Développement économique de cette république autoproclamée (et non-reconnue), Sergueï Obolonik. Seules les entreprises assurant la sécurité alimentaire de la région continueraient de fonctionner. Faute de gaz, la centrale électrique de Transnistrie, propriété de l’entreprise russe Inter RAO, est passée au charbon. Les réserves de charbon seraient suffisantes pour 50 jours.
Pourtant prévenues en amont par la Russie, les autorités locales tentent d’ici le 5 janvier d’établir précisément les besoins indispensables afin de prioriser les livraisons à partir des réserves, évaluées à 13 millions de m3 de gaz. Les autorités locales estiment à 20 jours les réserves dans le nord de la république, à 10 jours dans le sud.
D’ores et déjà, Tiraspolenergo, la compagnie énergétique locale, a cessé de fournir du chauffage et de l’eau chaude aux bâtiments résidentiels, exception faite des hôpitaux et de certaines institutions sociales. Néanmoins, 131 écoles, 147 crèches et 130 bâtiments administratifs sont déjà privés de chauffage.
Le 2 janvier, Tiraspoltransgaz a refusé l’aide proposée par les entreprises moldaves Moldovagaz et Energocom, qui suggéraient d’organiser des achats de gaz sur une plateforme européenne et aux conditions du marché. Tiraspol a jugé que cette offre entraînerait une hausse des prix d’achat de gaz et une instabilité trop forte. Tiraspol compterait sur une reprise des livraisons de Gazprom, dans le cadre d’un contrat qui expire en 2026 seulement.
Le 3 janvier, les autorités transnistriennes ont procédé à des coupures d’électricité au sein des foyers, durant une heure, dans différentes régions, afin de soulager le système particulièrement sollicité.
Depuis le 31 décembre en fin de journée, le gaz russe ne transite plus par le réseau ukrainien, conformément aux annonces faites bien en amont par Kyiv qui ne souhaitait pas prolonger ce contrat de cinq ans qui arrivait à expiration.
Sources : Ipn.md, Novostipmr.com, The Moscow Times.