En République tchèque, l’état d’urgence a été prorogé jusqu’au 23 janvier 2021. Les établissements culturels (cinémas, théâtres, musées et galeries) ont été fermés et les universités, les lycées et les collèges poursuivent leurs cours en distanciel. Depuis le 27 décembre les magasins dits non essentiels ont également été contraints de fermer leurs portes. Un mouvement, baptisé « Chcípl Pes », s’est créé afin de regrouper des entrepreneurs de la restauration qui souhaite faire pression sur les autorités pour la réouverture.
Le 10 janvier, un rassemblement a été organisé à Prague par un collectif de chefs d’entreprises et d’artistes, sous la houlette du chanteur-compositeur controversé Daniel Landa, connu pour ses engagements nationalistes. Près de 3 000 personnes ont participé à l’événement, souvent revêtues d’un « gilet jaune », en référence au mouvement de contestation français. Parmi elles se trouvait l’ancien Président Václav Klaus (chef de l’État de 2003 à 2013), qui a pris la parole pour demander la réouverture des commerces. D. Landa est également intervenu pour rappeler le caractère pacifique du rassemblement : « Nous sommes une force qui est censée pousser davantage le gouvernement à la raison et à nous libérer pour que nous puissions respirer. » Puis est venu le tour de l’acteur Michal Suchánek, qui a estimé que le respect des mesures gouvernementales était difficile, car les gens sont « à bout ».
Ce rassemblement ayant connu un certain retentissement dans le pays, le mouvement souhaite désormais devenir une tribune pour le personnel soignant, les forces de l’ordre et les industriels touchés par les mesures gouvernementales, voire pour tous ceux « qui ont quelque chose à dire sur la situation actuelle ».
Le 24 janvier sera organisée une visioconférence intitulée « Connected Open Czech Republic » au cours de laquelle pourront intervenir des militants contestataires.
Sources : Idnes, site Chcípl Pes.