République tchèque : mission diplomatique discrète en Syrie

Le 30 avril 2024, une délégation comprenant le secrétaire d’État du ministère tchèque des Affaires étrangères Radek Rubeš, le directeur du département du Moyen-Orient Petr Hladík, et le directeur du Développement de la coopération et de l’aide humanitaire Petr Gandalovič, a rencontré le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mikdad.

Cette rencontre, qui n’est pas mentionnée sur le site du Palais Černínský (siège de la diplomatie tchèque), a été ébruitée par l’agence de presse d’État syrienne. La République tchèque est l’un des rares pays occidentaux à ne pas avoir coupé les liens diplomatiques avec le régime de Bachar al-Assad servant, de ce fait, de relais pour différents États n’opérant pas sur le territoire syrien comme les États-Unis ou différents pays de l’Union européenne.

Lidové Noviny a demandé à la diplomatie tchèque des explications sur la compatibilité entre le voyage des diplomates et le fait que le ministre syrien soit sur la liste de sanctions de l’Union européenne depuis 3 ans. Le porte-parole du ministère, Daniel Drake, a répondu que « la République tchèque s’est constamment conformée à toutes les décisions valides des organisations internationales, y compris celles de l’Union européenne, dans sa relation avec la Syrie et ses représentants ».

Les diplomates affirment que cette réunion aurait eu pour objet le respect des droits de l’homme et le suivi de projets humanitaires. D’autres sources indiquent qu’il s’agissait  d’évoquer la nomination d’un nouvel ambassadeur, qui n’aurait pas eu l’aval des Syriens. Ce poste est vacant depuis le rappel d’Eva Filipi fin octobre 2023 après 13 ans passés à Damas. L’ambassade de Damas est actuellement dirigée par le chargé d’affaires Petr Kašička.

Sources : tn.nova.cz, Lidovky.cz, Lidové Noviny (format papier).