Par Céline Bayou (sources : ČTK, Prague Monitor)
Le ministère tchèque de l’Éducation nationale vient de procéder au retrait d’un Atlas mondial publié par Kartografie Praha et qui présentait la zone contrôlée par l’«État islamique», ainsi que la péninsule de Crimée en tant que partie prenante de la Russie. Ce sont les Ambassadeurs d’Ukraine et de Géorgie qui ont alerté le ministère et se sont plaints de la mise en circulation de ce manuel.
L’Atlas avait pourtant été approuvé par le ministère en juin et en octobre 2017, après une double expertise comme le prévoit une directive.
La République tchèque ne reconnaît ni l’«État islamique» ni l’annexion de la Crimée. Et ce, malgré les déclarations du Président, Miloš Zeman, devant le Conseil de l’Europe en 2017. Le chef de l’État avait en effet estimé que l’annexion de la Crimée était un fait accompli et que, dès lors, Kiev et Moscou devraient s’accorder sur une compensation, financière ou sous forme de fournitures de gaz ou pétrole russes. L’Ukraine et nombre de leaders politiques tchèques avaient alors contesté les déclarations du chef de l’État. Le Premier ministre en exercice, Bohuslav Sobotka (Parti social-démocrate, ČSSD) avait notamment rappelé que le Président n’avait pas mandat pour se prononcer sur la question du statut de la Crimée et précisé que cette déclaration ne réflétait pas la position officielle du gouvernement tchèque.