Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie, la Roumanie a réduit son personnel diplomatique dans la capitale russe. Le 8 juin, elle a, par le biais de son secrétaire d’État aux Affaires stratégiques, demandé à l’ambassade de Russie à Bucarest de réduire également son personnel à hauteur de 40 personnes. L’ambassadeur Valeri Kouzmine a désormais 30 jours pour choisir quels sont les 20 diplomates, conseillers et 30 employés consulaires, administratifs ou techniques qui vont devoir partir (61 % des effectifs). Dans le cas contraire, le gouvernement roumain retirera unilatéralement des accréditations à des membres du personnel.
Cette mesure est conforme aux dispositions de l’article 11 paragraphe 1 de la Convention de Vienne du 18 avril 1961, réglementant les relations diplomatiques : « À défaut d'accord explicite sur la mission, l'État de réception peut demander que cette force soit maintenue dans les limites de ce qu'il estime raisonnable et normal, compte tenu des circonstances ».
Bucarest estime que, eu égard aux relations actuelles entre son pays, membre de l’Union européenne et de l’OTAN, et la Russie, l’effectif actuel de représentants diplomatiques et d’employés russes divers n’est pas nécessaire, et qu’il est hautement probable qu’un certain nombre d’entre eux exercent des activités de renseignement sous couverture diplomatique.
Quelques jours avant cette annonce, la Finlande a également expulsé 9 diplomates russes soupçonnés d’être à l’origine d’activités d’espionnage sur son sol.
Dès le 9 juin, l’ambassade de Russie à Bucarest a diffusé un communiqué déclarant que « la Russie réagira en conséquence ».
Sources : Curs de Gouvernare, Radio Moldova, Jurnalul National, DIGI 24.