Roumanie : le gouverneur de la Banque nationale veut développer le réseau autoroutier

Par Stéphan Altasserre (sources : Jurnalul National, AGERPRESS)

Depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne, le réseau autoroutier roumain s’est considérablement étoffé. L’allongement de l’A1, l’une des principales autoroutes du pays, jusqu’au réseau hongrois (Nădlac-Szeged) a été entrepris en 2007 avec les premiers travaux de contournement de la ville de Pitești. Le projet de construction de son dernier tronçon, Sibiu-Pitesti, a été relancé par le gouvernement roumain en 2015, qui a confié une étude de faisabilité à la société Spea Engineering (Rome). Cependant, fin août 2017, à la suite des retards enregistrés dans l’avancée du projet par l’entreprise italienne, la Société nationale d’administration des infrastructures routières a mis fin au contrat qui la liait à son partenaire.

C’est dans ce contexte qu’en octobre 2017, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie Mugur Isărescu, ardent défenseur du projet autoroutier, a dénoncé «le mauvais état de l’infrastructure et le manque d’autoroutes». L’intéressé a marqué les esprits en déclarant à la presse que «les autoroutes roumaines doivent traverser les Carpates, pas seulement du Nord au Sud mais aussi d’Est en Ouest». Dans son esprit, le tronçon Iasi-Targu Mures est tout aussi essentiel que celui de Sibiu-Pitesti. Le gouverneur a précisé son propos en indiquant également que, sans la réalisation de ces infrastructures autoroutières, les disparités économiques entre les «provinces roumaines historiques risquent de s’accroître à l’avenir».

L’achèvement de l’axe Bucarest-Nădlac (A1) permettrait de relier directement par voie rapide la capitale roumaine au reste de l’Union européenne, via le réseau hongrois, offrant ainsi de réelles perspectives de développement économique aux dix territoires transylvains et valaques (Arad, Timiș, Hunedoara, Alba, Sibiu, Vâlcea, Argeș, Dâmbovița, Giurgiu, Ilfov) que l’A1, une fois le projet concrétisé, traversera successivement.