Russie : feu vert turc concernant la partie terrestre du gazoduc TurkStream

Par Céline Bayou (sources : Rossiïskaïa Gazeta, Delovoï Peterburg, Rossia 24, Interfax)

Aux dires du ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak, la Russie et la Turquie seraient proches de la signature d’un protocole d’accord concernant la construction de la partie terrestre, sur le territoire turc, du gazoduc TurkStream. Une cérémonie pourrait être envisagée entre Gazprom et le ministère turc de l’Énergie avant la fin de l’année.

En effet, la Turquie vient de rendre une évaluation positive concernant l’impact environnemental de ce tronçon. Pour Anatoli Ianovski, vice-ministre russe de l’Énergie, ce dernier tronçon à partir des côtes turques de la mer Noire pourrait donc bientôt être autorisé. En revanche, note-t-il, il est «encore trop tôt» pour discuter des prix du gaz entre ministères.

A priori, le TurkStream acheminera du gaz russe à partir des rives nord de la mer Noire, par voie sous-marine (sur 900 km) jusqu’en Turquie. Le gazoduc devrait se composer de deux tubes d’une capacité respective de 17,75 milliards de m3 par an. Ce gaz sera en partie consommé en Turquie, en partie acheminé jusqu’en Europe centrale et méridionale. Le premier tube devrait pouvoir entrer en fonctions au printemps 2018, tandis que le second serait opérationnel un an plus tard.

Le Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui soutient activement le projet et s’est rendu en visite officielle à Belgrade le 11 octobre accompagné de 8 ministres et 185 chefs d’entreprise, a exprimé son souhait de voir le tube prolongé jusqu’en Serbie.