Le 4 septembre 2019, Eurostat a publié une étude comparative portant sur les fonds alloués par chacun des États membres de l’Union européenne au secteur de la santé. En 2016, la France a ainsi accordé près de 11,5 % de son PIB au secteur médical, talonnée par l’Allemagne (11,1 %) et la Suède (11 %). À l’opposé de ce modèle, on trouve la Roumanie, bonne dernière du classement, avec 5 % seulement du PIB alloué à la santé (4,9 % en 2015 et 5,2 % en 2017). La Bulgarie voisine, elle, pourtant plus pauvre, lui a consacré 8,2 % en 2016.
Globalement, les pays d’Europe centrale et orientale figurent au bas du classement : la Hongrie consacre 7,1 % de son PIB à la santé, la Pologne – 6,5 %. En outre, on sait – même s’ils ne sont pas cités dans cette étude – que les actes de corruption médicale liés à l’accès aux soins viennent ponctuellement alourdir la charge financière pesant sur les usagers du système médical, tout particulièrement roumain et bulgare.
Si l’espérance de vie s’est améliorée en Roumanie au cours des dernières années (passant de 71 ans en 2000 à 75 ans en 2015), la mortalité infantile y reste plus de deux fois supérieure à la moyenne de l’UE, de même que les maladies infectieuses (souche de tuberculose résistante), cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux ou l’obésité.
Sources : Euractiv, Agerpress, Antena 3, Romania Libera.