Russie : confusion autour du sort des habitants de la région de Koursk

Le gouverneur de la région de Koursk, partiellement occupée par les Forces armées ukrainiennes depuis août 2024, a affirmé le 1er mars qu’il n’avait pas l’intention de limoger les chefs des districts frontaliers de la région, même si les habitants manifestent leur mécontentement face à leur inefficacité. Alexandre Khinstein a rencontré des habitants des districts de Lvosk et de Rylsk (nord de Soudja) qui ont dû abandonner leurs logements et leurs biens en raison de cette intrusion ukrainienne : « Cette approche n’est pas la mienne, elle sent le ‘Maïdan’ », a rétorqué l’édile face à leurs récriminations, concédant du bout des lèvres qu’il « évaluerait le travail » de tous les chefs des localités frontalières.

Son prédécesseur, Alexeï Smirnov avait, lui, démis de ses fonctions en novembre 2024 le chef du district de Soudja lors d’une réunion avec les habitants qui notaient qu’Alexandre Bogatchev n’avait procédé à aucune évacuation de la zone.

Les habitants de la région de Koursk se plaignent régulièrement de l’insuffisance de l’aide dont ils bénéficient de la part des autorités, réclamant en vain des certificats de logement et le versement des aides annoncées. Des centaines de proches installés dans d’autres régions russes dénoncent, eux, le manque d’informations concernant ceux piégés dans la zone sous contrôle ukrainien : ils ne sont ni évacués ni recensés et il est impossible de se rendre sur place.

Mi-février, le porte-parole des Forces armées ukrainiennes opérant dans la région de Koursk a déclaré que plus de 1 500 Russes vivaient dans la zone contrôlée par l’Ukraine. Les proches des personnes disparues estiment, eux, que près de 3 000 personnes pourraient s’y trouver.

 

Sources : Meduza, The Moscow Times.