Par Céline Bayou (sources : Gazrpom.ru, Nord-Stream2.com)
Le 4 avril 2017, après bien des péripéties, Nord Stream 2 a signé un accord de financement du projet de doublement du gazoduc Nord Stream qui, depuis 2012, relie la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique, avec les entreprises Wintershall, Uniper (Allemagne), Royal Dutch Shell (Royaume-Uni/Pays-Bas), OMV (Autriche) et Engie (France). Les cinq compagnies européennes vont devoir apporter ensemble 50% du financement du projet, actuellement évalué à 9,5 milliards d’euros. Chaque entreprise fournira donc 950 millions d’euros, sachant que, suite à l’intervention de l’Autorité polonaise de la concurrence et l’éclatement du consortium qui a suivi durant ‘été 2016, l’unique actionnaire de Nord Stream 2 est désormais la compagnie russe Gazprom.
Courant sous la mer Baltique sur 1.220 km, doté comme le Nord Stream 1 d’une capacité e 55 milliards de m3 de gaz par an, le Nord Stream 2 devrait voir sa construction lancée en 2018 et s’achever, officiellement, fin 2019.
Le 18 mai, des ONG régionales et internationales de défense de l’environnement se sont réunies à Saint-Pétersbourg avec l’entreprise Nord Stream 2 pour évoquer le tracé de la section maritime russe du gazoduc. Des représentants de WWF, Greenpeace, International Union fort Conservation of Nature, Coalition Clean Baltic, Friends of the Baltic, Monitorign BTS, Baltic Fund for Nature, etc., mais aussi des ingénieurs de Nord Stream 2 ont évoqué les conséquences environnementales de ce tracé à venir. Chacun est venu avec les résultats d’études préalables et différentes options ont pu être étudiées. Nord Stream 2 affiche une préférence nette pour l’option consistant à faire partir le gazoduc sous-marin depuis la baie de Narva, non loin de l’avant-port russe d’Oust-Louga et de la frontière avec l’Estonie. Dans cette zone, la préservation de la péninsule de Kourgalski est l’objet de l’attention soutenue des ONG.
Une étude d’impact environnemental vient d’être lancée et c’est sur cette base que les autorités russes compétentes trancheront la question du tracé du tube. Sachant que cette étude sera soumise à une consultation auprès du public durant l’été 2017 et que la décision finale sera prise au cours de l’automne suivant.