Les posts outranciers de Dmitri Medvedev ne sont pas une nouveauté depuis que la Russie a lancé sa guerre contre l’Ukraine mais celui posté sur ses comptes Twitter et VKontakte le 8 avril atteint une rare violence et conduit à s’interroger une nouvelle fois sur la stratégie de communication du Kremlin.
Le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie (et président du pays de 2008 à 2012) développe en 6 points les raisons pour lesquelles, selon lui, « l’Ukraine va disparaître ». Et la raison est simple pour celui qui, du temps où il était Président du pays, se contentait pour le plus grand bonheur de tous ses followers, de se photographier près de moissonneuses-batteuses au soleil couchant, en affirmant que la récolte serait exceptionnelle : « Pourquoi l’Ukraine va-t-elle disparaître ? Parce que personne n’en a besoin ».
Selon lui, ni l’Europe, ni les Etats-Unis, ni l’Afrique ou l’Amérique latine, ni l’Asie, ni la Russie, ni même ses propres citoyens n’ont besoin de l’Ukraine.
L’Europe aux ordres du mentor américain serait plongée dans un enfer financier et politique, la Pologne viserait bientôt l’Anschluss des régions occidentales du pays et tout cela serait formidable puisque l’UE décrépite et rongée par la dégénérescence ne s’en remettrait pas.
Les Américains, qui savent à peine où se situe l’Ukraine, préféreraient voir leurs autorités impuissantes et imbéciles se concentrer sur l’inflation et le chômage dans leur propre pays. Le jour où ils se réveilleront, « la prise du Capitole en janvier 2021 ressemblera à un jeu de scouts ».
Les centaines de millions dépensés par Washington trouverait bien mieux leur emploi dans une politique de développement destinée aux pays d’Afrique et d’Amérique latine toujours exsangues en raison des génocides et de la dépendance coloniale imposée par les anciens marchands d’esclaves occidentaux.
Les pays d’Asie auraient parfaitement identifié les traces de l’ingénierie occidentale des révolutions de couleurs dans la guerre qui se déroule en Ukraine. La Chine, l’Inde et d’autres pays de la région indo-pacifique seraient peu réceptifs aux appels à l’aide des « clowns drogués » de Kyiv et à ceux des États-Unis pour isoler une Russie qui leur apparaîtrait bien plus proche d’eux.
Mais la Russie non plus n’aurait pas besoin de l’Ukraine. Juste de la « Malorossia » qui lui permettrait de créer la « Grande Russie ». Et de reprendre la logorrhée sur les millions de compatriotes harcelés par le régime nazi de Kyiv et que Moscou s’est mis en tête de défendre « en éradiquant sans relâche l’ennemi ».
Enfin, les citoyens ukrainiens n’auraient pas besoin non plus de cette Ukraine dirigée par des nazis : « C'est pourquoi, sur 45 millions d'habitants, il n'en reste que 20. C'est pourquoi ceux qui sont restés veulent partir pour n'importe quel lieu : la Pologne détestée, l'UE, l'OTAN, pour devenir le 51ème État d'Amérique. Rejoindre l'Antarctique et ses pingouins ne pose aucun problème. Tant que c'est calme et que la nourriture est bonne. Les ambitions criminelles de la junte au pouvoir ont contraint les Ukrainiens à mendier et à errer à travers les pays et les continents, à la recherche d'une vie meilleure. Tout cela pour une obscure perspective européenne. Ou plutôt, pour laisser l'arlequin en tricot kaki et sa bande de clowns nazis voleurs placer l'argent subtilisé à l'Occident sur leurs comptes offshore. »
Sources : Twitter, VKontakte.
