Russie : lancée vers l’hydrogène

La centrale nucléaire de Kola, située au sud de Mourmansk, vient d’être sélectionnée par Rosatom en tant que site pilote pour le lancement de la production d’hydrogène. Construite dans les années 1970, cette centrale a été la première dotée de réacteurs refroidis à l’eau installée au-delà du cercle polaire soviétique. Ses quatre réacteurs VVER devraient pouvoir rester en service jusqu’en 2033-2034.

Selon Rosatom, le choix de ce site pour se lancer dans la production d’hydrogène se justifie parfaitement : il sera possible d’utiliser pour les excédents d’électricité produits par la centrale, celle-ci se caractérisant notamment par son faible coût d’exploitation, la disponibilité de l’infrastructure mais aussi d’une expertise essentielles pour la production d’hydrogène en petites quantités.

Le projet en est à sa phase préparatoire. D’ici 2023, une infrastructure d’essai de production sera mise en service, qui abritera des installations d’électrolyse d’une capacité d’1 MW. Le but sera ensuite de passer à 10 MW.

Pour le directeur de la centrale nucléaire de Kola, Vassili Omeltchouk, si l’exemple s’avère probant, il sera ensuite question de le dupliquer ailleurs dans le pays. L’objectif, à terme, est selon lui de doter la Russie de capacités de réception, compression ou liquéfaction et de transport du gaz.

Rosatom a par ailleurs l’intention de construire à partir de 2028 une seconde centrale dans la péninsule de Kola, sans doute à quelques kilomètres de la première. Elle sera dotée de 2 réacteurs de type VVER, dotés d’une capacité de 600 MWe chacun et dont le premier pourrait entrer en service en 2034.

Sources : The Barents Observer, NeiMagazine.com, Rosatom.com.