La société russe Novatek s’apprête à lancer sa nouvelle plateforme production en Arctique, qui permettra d’accroître les exportations de gaz naturel liquéfié (GNL). Or, celles-ci battent déjà des records vers l’Europe qui, en avril 2023, a acheté plus de 12 milliards de m3 de GNL (contre 11,9 Mds en décembre 2022, précédent record mensuel).
En effet, alors que les exportations de gaz russe par gazoduc vers l’Union européenne ont presque cessé, essentiellement sur décision russe, les ventes de GNL ne sont pas soumises aux sanctions européennes qui affectent la Russie depuis son invasion de l’Ukraine.
La quasi-totalité du GNL russe acheté par l’Europe est produite dans l’extrême-nord de la péninsule de Iamal, où Novatek exploite son projet Yamal LNG, dont la capacité de production annuelle avoisine 20 millions de tonnes. Actuellement, une flotte de 15 méthaniers y fait la navette avec le terminal de Sabetta.
En 2024, Novatek lancera donc un nouveau projet gigantesque, Arctic LNG 2, qui pourrait lui permettre de doubler sa production (pour mémoire, fin 2022, Technip Energies s’est retiré du projet). Dès l’automne 2023, une première plateforme devrait être remorquée depuis le chantier naval de Kola, près de Mourmansk, jusqu’à la péninsule de Gydan. Deux autres suivront, portant la production annuelle de ce projet à 19,8 millions de tonnes.
Si la Russie dit vouloir adresser une part importante de son GNL vers l’Asie via la route maritime du Nord, pour le moment c’est l’Europe qui reste son marché cible.
Sources : The Barents Observer, Novatek.ru, Interfax.
