Le gouvernement serbe tente actuellement de se procurer des vaccins pour protéger sa population contre la pandémie de ovid-19. Le 10 décembre 2020, à l’occasion de la Journée internationale des droits humains, la Première ministre Ana Brnabić a déclaré que si la pandémie « a profondément ébranlé » les droits humains, il était essentiel de préserver « le droit le plus important de tous les droits, le droit à la vie ».
La cheffe du gouvernement faisait référence à un droit d’accès au vaccin que tous les pays s’arrachent en passant commande et auquel les pays les plus pauvres ont plus difficilement accès. Elle a également précisé que « neuf pays pauvres sur dix ne pourront probablement pas recevoir le vaccin en 2021, car les pays riches ont déjà acheté 53 % des vaccins destinés à la production au cours de l’année prochaine. Et, avec ces 53 % de vaccins, seuls 14 % de la population totale seront vaccinés ».
Le gouvernement Brnabić tente actuellement de se procurer ces vaccins à la fois auprès des laboratoires et des pays producteurs, mais également par le biais de mécanismes et dispositifs internationaux, tels que Covax (regroupant 172 pays). Dès la fin du mois de novembre, l’agence serbe de certification du médicament (l’une des 50 agences les plus rigoureuses au monde, selon le classement de l’OMS) avait reçu les éléments d’information portant sur le vaccin de Pfizer, puis ceux sur le vaccin russe Spoutnik, afin d’autoriser la mise sur le marché de ces produits médicaux. Mais les prévisions les plus optimistes tablent sur un début de vaccination dans le pays au plus tôt en avril 2021.
La Première ministre a également tenté de rassurer la population en lui garantissant que son gouvernement faisait pour le mieux face à la pandémie et que, dès que l’épidémie serait maîtrisée, les Serbes retrouveraient l’entière jouissance de leurs droits et de leurs libertés individuelles.
Sources : Dnevnik, Danas, BBC.