Alors que les tensions montaient dans l’est de l’Ukraine du fait des violations répétées du cessez-le-feu et du déploiement massif de soldats (près de 100 000 selon certaines sources) et matériels militaires russes, le Président ukrainien a réaffirmé la nécessité de la voie diplomatique pour la résolution du conflit dans le Donbass.
Lors d'un discours, le 20 avril 2021, au cours duquel il a notamment rappelé la diversité de l'Ukraine et insisté sur les différences entre l'Ukraine et la Russie, V. Zelensky a proposé à son homologue russe Vladimir Poutine une rencontre « à n'importe quel endroit du Donbass ukrainien ».
Puis, à l'occasion d'une visite commémorant les 35 ans de la catastrophe de Tchernobyl le 26 avril, V. Zelensky a demandé au chef du Bureau présidentiel, Andriï Iermak, d'organiser une rencontre avec le Président russe, précisant que « tout [serait] fait pour que cette rencontre ait lieu ». A. Iermak est donc chargé de définir le lieu de la rencontre avec l'administration présidentielle russe : celle-ci a estimé en réponse que les autorités ukrainiennes devaient négocier avec les prétendues républiques autoproclamées de l'est de l'Ukraine, option inenvisageable pour le Président ukrainien : « Je n'ai pas l'intention de parler aux terroristes, et à ma place, c'est simplement impossible », a rétorqué ce dernier.
Dans un entretien accordé au Financial Times, V. Zelensky a par ailleurs proposé une modification des Accords de Minsk II, suggérant également que le format Normandie passe à sept pays, en incluant (outre l’Ukraine, la Russie, l’Allemagne et la France), la participation du Canada, des États-Unis et du Royaume-Uni. Il a estimé que, les négociations pour retirer des troupes le long de la ligne de contact ayant pris deux ans, il faudrait une vie entière pour mettre en œuvre les Accords de Minsk II. Le Président ukrainien a enfin espéré qu'un cessez-le-feu pourrait être conclu pour Pâques au sein du Groupe de contact trilatéral qui réunit OSCE, Russie et Ukraine. Selon lui, la partie ukrainienne fait actuellement tout « pour qu'il n'y ait pas de coup de feu ni de mort à Pâques ».
Sources : Novoe Vremya, Oukraïnska Pravda.