Cartier, maison d’édition moldave

Reportage réalisé en décembre 2008.

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Pourquoi avoir choisi ce nom de Cartier? © C.Bayou
«Parce que, en 1995, lorsque nous avons commencé, tout le monde choisissait des noms pompeux, comme Universal, Imperial, etc. Nous avons voulu autre chose. Et nous avons joué sur le jeu de mots: «carte», en roumain, signifie «livre». Nous pensions également à un «quartier», nous avons choisi un lieu qu’on s’approprie, où l’on se sent bien. A Chisinau, on nous appelle le «quartier latin» de Roumanie!»


Un certain tropisme français © C.Bayou
Les auteurs français traduits chez Cartier sont nombreux, et pas des moindres: d’André Gide à Roland Barthes, en passant par Marguerite Duras, Roger-Pol Droit, mais aussi Denis Guedj, Philippe Nemo, Jacques Duquesne, Catherine Durandin, Jean Piaget ou Olivier Houdé, le catalogue est riche et varié.


Emilian Galaicu-Pãun, rédacteur en chef, et Gheorghe Erizanu, directeur © C.Bayou
Avant de créer sa maison d’édition, Gheorghe était journaliste. Emilian, lui, est également poète; son œuvre est traduite dans quantité de langues étrangères.
«Au départ de notre initiative, en créant une maison d’édition, il y avait l’idée d’une autre conscience de soi-même et de ce qu’on veut faire dans la vie. Nous avons voulu nous imposer, sortir du provincialisme. Et puis, je me souviens de la période où je faisais mes études, où nous critiquions Nietzsche à l’université, sans jamais avoir pu le lire. Nous voulions combler ce manque».


La librairie Cartier © C.Bayou
Située en bas de l’immeuble qui abrite les éditions Cartier, la librairie propose les ouvrages de la maison mais aussi ceux d’autres éditeurs.


Les éditions Cartier © C.Bayou
Rassemblées sur deux pièces fonctionnelles, les éditions Cartier emploient désormais une vingtaine de personnes. Un pool de traducteurs travaille régulièrement pour la maison. Les ouvrages sont imprimés à Chisinau, par diverses sociétés spécialisées chacune dans une collection.


La rédaction du magazine Punkt © C.Bayou
Au même étage que Cartier, quelques mètres plus loin, se trouvent les locaux du mensuel Punkt, journal sociétal et culturel indépendant, branché, coloré et qui revendique sa liberté de ton. Résolument jeune, il se veut connecté au monde qui l’entoure, proche de son environnement économique immédiat comme international. Il ne rechigne pas devant la polémique mais garde toujours son humour, le tout sous une forme élégante, papier glacé et photos soignées.


Angela Brasoveanu © C.Bayou
Avant de fonder et diriger ce magazine indépendant et insolent, Angela Brasoveanu dirigeait Capitala, le magazine édité par la mairie de Chisinau.