Lors du XVIIe congrès de la Société russe de géographie organisé les 22 et 23 octobre à Moscou, le Président russe a annoncé que 2027 serait déclarée « année de la géographie » en Russie. Devant 195 délégués provenant de 89 régions (dont les territoires ukrainiens prétendument annexés par Moscou) et réunis au Kremlin, Vladimir Poutine a cité la contribution des géographes à l’histoire, en faveur du renforcement de l’Etat russe : « C’est important pour nous d’un point de vue politique. L’événement principal de l’année sera la consolidation des cartes – de nouvelles cartes – de la Fédération de Russie. »
V. Poutine a notamment mis en avant dans son discours l’importance de l’Arctique, soulignant « l’énorme expérience de la Société en matière de conditions polaires difficiles».
Depuis sa création en 1845, la Société russe de géographie a fréquemment été mise au service de la dynamique expansionniste de l’Empire. V. Poutine s’en revendique, assumant y voir un outil de patriotisme, qui doit demeurer au cœur des activités de la Société : « Cet objectif reste pertinent aujourd’hui, le patriotisme étant un sentiment d’appartenance au destin de la Patrie ; la responsabilité pour son avenir découle de la connaissance de son histoire et de sa géographie, ainsi que de son patrimoine culturel et naturel. »
Le Président russe a annoncé la création d’un musée de la Géographie, prévu pour être « le plus grand et le plus beau musée géographique spécialisé au monde ».
L’ancien ministre de la Défense Sergueï Choïgou, actuellement Secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, a été réélu à la tête de la Société (qu’il dirige depuis 2009) pour les cinq années à venir. Lui-même s’est félicité du travail accompli au cours des dernières années, en faveur de la « formation d’une identité nationale pour la jeune génération, basée sur l’amour de la patrie ».
Sources : RGO.ru, Kreml.ru, The Barents Observer,