Albanie : lutter contre les déserts médicaux

En 2014, après huit ans de fermeture, l’Albanie a rouvert ses filières publiques de formation des spécialisations médicales. Depuis, le gouvernement a réalisé de nombreux efforts pour améliorer les conditions de travail de l’ensemble de  ses médecins, notamment en revalorisant leurs salaires.

Mais, l’État albanais a également besoin de ses blouses blanches pour maintenir un service de santé minimal dans tout le pays, et notamment de spécialistes. C’est pourquoi la ministre de la Santé et de la Protection sociale Ogerta Manastirliu a récemment lancé des contrats de spécialisation sur la période 2023/2027 pour lesquels les jeunes médecins s’engagent, à la suite de leur cursus, à exercer dans les déserts médicaux. En échange, l’administration revalorisera de 451,5 euros (50 000 leks) en 2024 les salaires des spécialistes des hôpitaux publics, qui atteindra alors 1 540 euros (174 000 leks), alors que les généralistes seront rémunérés à hauteur d’un peu plus de 1 100 euros. De plus, pendant leur cursus réalisé dans les hôpitaux généraux, pédiatriques ou des maladies infectieuses, ils percevront jusqu’à près de 80 % du salaire moyen d’un spécialiste.

Ainsi, le 9 mai 2023, 118 médecins fraîchement diplômés ont signé un contrat de spécialisation avec le ministère de la Santé. La Ministre s’en est félicitée, précisant que cette mesure permettra de garantir le service de soin public à l’ensemble de la population albanaise.

En plus de ces contrats, pour inciter les blouses blanches à s’installer dans les zones les plus reculées, une prime sera allouée aux médecins, spécialistes comme généralistes, exerçant dans les services d’urgence.

Sources : ATA, Reporteri, ministère albanais de la Santé.