Les pays frontaliers du Bélarus, Pologne, Lituanie et Lettonie, pourraient fermer leurs frontières avec le Bélarus, sachant que, le 18 août, la Lituanie a déjà décidé de la fermeture de deux points de passage. Le 28 août, les ministres de l’Intérieur des trois pays baltes en discuteront avec leur homologue polonais à Varsovie, n’excluant visiblement pas l’option d’un bouclage hermétique de toutes les frontières, quitte à provoquer l’isolement du pays.
C’est à cela que pensait Washington en invitant, le 21 août, ses ressortissants à quitter rapidement le Bélarus.
Pour l’expert ukrainien spécialiste des questions militaires Alexandre Moussienko, cette fermeture complète est probable. Plus que cela, elle est nécessaire pour faire comprendre aux autorités bélarusses, de facto complètement inféodées au Kremlin, et aux mercenaires et autres pro-russes présents sur le territoire bélarusse qu’une opposition s’exprime face à leurs agissements. Il s’agirait donc là, selon l’expert, de rompre avec l’indécision habituelle de l’Europe et de montrer sa capacité à réagir avec détermination à tout type de menace.
Au nombre de ces menaces, celles émanant du Bélarus sont variables, allant d’un risque de crise migratoire sciemment organisée à celui d’escalade horizontale de la guerre menée par la Russie. La ministre lituanienne Agne Bilolaite en cite une autre, avec la contrebande. Pour elle, une politique synchronisée des pays de la région est nécessaire.
Sources : Charter97.org, Delfi.lt, by.usembassy.org.