Les statistiques montrent que la part des produits bélarusses dans le commerce de détail du pays est tombée à son plus bas niveau depuis dix ans. Malgré ce, les autorités affichent une confiance étonnante, tablant sur une amélioration notable de la situation en 2025. Les données publiées récemment par le ministère de la Réglementation anti-monopole et du commerce soulignent ainsi une « dynamique positive » en la matière, observée depuis 2024.
Les chiffres ne semblent pas pouvoir confirmer cet optimisme : en 2015 par exemple, la part des produits bélarusse dans l’offre sur le marché local était de 82,2 % ; en 2024, elle n’était plus que de 76,3 %. Pour les produits non alimentaires, ces parts respectives sont passées de 51,1 % à 37,3 %. Le ministère se fixe pourtant pour objectif de passer d’ici fin 2025 à 63 % de produits locaux non alimentaires et même à 85 % pour les produits alimentaires (soit plus qu’il y a dix ans).
En juin 2024, le président en exercice Aliaksandr Loukachenka s’était inquiété de la situation, conscient que les importations dépassaient, en valeur, les exportations. Le Premier ministre de l’époque avait trouvé une justification simple dans le fait que l’augmentation des prix mondiaux du pétrole renchérissait forcément le coût des importations bélarusses. Mais les autorités bélarusses luttent en réalité depuis des années contre le déséquilibre de la balance commerciale et le même Premier ministre avait, précédemment, incriminé la population et sa soif de biens importés.
En mars de cette année, la présidente du Conseil de la République Natalia Kotchanova a estimé, quant à elle, que les produits bélarusses souffraient d’un déficit de visibilité dans les rayons des magasins, ce qui pouvait expliquer ce déséquilibre.
Sources : Charter97.org, Zerkalo.io.