Bosnie-Herzégovine : un ancien stratège prévoit la neutralisation de Milorad Dodik en 2022

Le 30 décembre, Alija Kožljak, chef du Département des relations internationales et des études européennes à l’université internationale de Burch (Ilidža, canton de Sarajevo) et ancien Représentant militaire de la Bosnie-Herzégovine auprès de l’OTAN, a livré aux médias sa version du « dessous des cartes » géopolitique bosnien. Il a rappelé que son pays bénéficiait d’un Plan d’action pour l’adhésion (équivalent d’un statut de candidat) et avait déposé son premier plan annuel. Désormais, l’intégration de la Bosnie-Herzégovine à l’OTAN ne dépendrait plus, selon lui, que d’une décision politique prise en haut lieu.

Si la priorité actuelle de la Russie est d’arrêter l’expansion de l’OTAN vers l’Est, le territoire bosnien est également « l’un des fronts » où l’Alliance atlantique et la Russie exercent leur influence. La politique de Moscou ne menace pas directement la souveraineté et l’intégrité territoriale bosnienne, la Russie n’utilisant la Bosnie-Herzégovine et les Balkans occidentaux que pour atteindre d’autres objectifs internationaux. À ce titre, Milorad Dodik serait simplement un « outil » utilisé par le Kremlin pour affaiblir l’influence de l’OTAN dans la région. Mais « tout ce que fait Dodik ne serait pas aussi efficace si la Fédération de Russie n’était pas derrière elle », c’est-à-dire si elle n’apportait pas un « soutien tacite à la Serbie » et aux entités serbes telles que la République serbe de Bosnie.

Or, selon A. Kožljak, les sanctions internationales qui visent certains politiciens de Bosnie-Herzégovine et entrent en vigueur en janvier 2022 vont permettre de neutraliser M. Dodik, qui perdra dès lors rapidement en influence et ne représentera plus d’intérêt pour Moscou.

Sources : N1 Info, Slobodna Bosna, Facebook.