Bulgarie : Sofia veut apporter sa pierre à la lutte contre le terrorisme

Par Céline Bayou (sources : Dnes.bg, Novinite, Focus News Agency)

À l’issue d’une réunion avec le coordinateur anti-terrorisme de l’Union européenne Gilles de Kerchove, le 23 janvier 2015 à Bruxelles, la vice-Premier ministre bulgare Meglena Kouneva (en charge notamment des affaires européennes) a annoncé que son pays s’apprête à proposer la création d’un centre de prévention du trafic illégal d’armes à travers les Balkans occidentaux. La vice-ministre a présenté cette proposition comme la contribution de son pays à l’effort en faveur de la lutte contre le terrorisme qui occupe l’UE actuellement.

M.Kouneva a affirmé que la Bulgarie, dans une démarche pro-active, formalisera sa proposition dans le cadre de la réunion des ministres de la Justice et de l’Intérieur de l’UE qui se tiendra la semaine prochaine à Riga. Les atouts de la Bulgarie en la matière sont, selon elle, à la fois sa situation géographique et sa capacité administrative à concrétiser un tel projet.

Meglena Kouneva a rappelé que la Commission européenne devrait présenter en mai 2015 sa nouvelle stratégie sur la sécurité intérieure, à laquelle la Bulgarie a bien l’intention d’apporter sa pierre en tant que frontière extérieure de l’UE. Or, la réunion de Bruxelles avait notamment comme objet l’amélioration de la coordination entre les États membres en matière de migration dans un contexte de menace terroriste internationale croissante.

Une question a été posée à M.Kouneva concernant l’afflux de réfugiés syriens à la frontière turco-bulgare et le cas spécifique de la ville de Harmanli (province de Haskovo) dont le camp de réfugiés est réputé pour offrir des conditions déplorables. M.Kouneva a noté que les mesures adéquates avaient été adoptées par le ministère de l’Intérieur et que la solution pérenne à l’afflux de réfugiés n’était pas dans ces camps mais dans la politique d’intégration, unique garante de la sécurité. Les autorités bulgares travaillent, a-t-elle noté, à l’élaboration d’un plan d’intégration des migrants bénéficiant du statut de réfugiés. Partant, le gouvernement travaille à évaluer le montant des fonds européens qui seront nécessaires à la mise en œuvre de ce plan.

La Bulgarie n’est toujours pas membre de la zone Schengen, a rappelé la vice-Premier ministre. C’est bien une question de sécurité mais celle-ci ne concerne pas la seule Bulgarie. Elle relève, et de plus en plus, de l’UE tout entière.