Depuis la chute du communisme, l’Europe de l’Est a connu de nombreux mouvements de population, des départs, des mouvements internes, mais également des arrivées et des retours, libres ou forcés. Des Balkans à la mer Baltique, c’est toutefois l’intensité des départs, essentiellement à destination de l’ouest du continent, qui caractérise l’Europe centrale et orientale depuis un quart de siècle. Quels sont les motifs de ces exils et à quoi ressemblent-ils ?
Depuis la chute du communisme, l’Europe de l’Est a connu de nombreux mouvements de population, des départs, des mouvements internes, mais également des arrivées et des retours, libres ou forcés. Des Balkans à la mer Baltique, c’est toutefois l’intensité des départs, essentiellement à destination de l’ouest du continent, qui caractérise l’Europe centrale et orientale depuis un quart de siècle. Quels sont les motifs de ces exils et à quoi ressemblent-ils ? Car, du Nord au Sud, les situations divergent. Sur les territoires de l’ancienne Yougoslavie, les guerres, les violences sociales (pauvreté, ségrégation) qui les ont suivies, mais également la confiance dans les politiques d’accueil mises en œuvre plus à l’Ouest ont mis sur les routes des populations très diverses. Le Sud-Est de l’Europe est aujourd’hui marqué par des mouvements importants, parfois pendulaires lors des retours souvent forcés de ceux qui, finalement, n’obtiennent pas de droit de séjour ni d’asile. C’est le cas des Roms en particulier.
Ces pays, qu’ils soient membres de l’Union européenne ou non, sont simultanément traversés par ce que l’Union européenne qualifie de « crise des migrants », ces derniers arrivant du Sud essentiellement par la Grèce, la Turquie et l’Italie. La volonté de fermeture exprimée par certains pays les plus exposés à cette immigration, comme la Hongrie, est peut-être un avertissement lancé à l’UE : de quelle solidarité peut-on parler quand une politique commune migratoire peine tant à émerger ?
Plus au Nord, dans les États baltes et en Pologne notamment, l’absence de conflit n’empêche pas les départs. C’est la recherche d’une vie meilleure, mais aussi l’envie de voir le vaste monde, qui sert d’aiguillon à une génération de globe-trotters. Cette liberté de circulation fragilise toutefois les pays d’origine, pour lesquels le rattrapage économique est synonyme de consolidation étatique.
Ces exils choisis ou forcés ont aussi des motifs inattendus, comme lorsqu’il s’agit en faisant carrière à l’étranger de faire rayonner son pays d’origine ou de permettre à une culture de perdurer, de s’exprimer et d’échanger.
Vignette : Budapest, septembre 2015 (© Assen Slim).
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