Depuis le début de la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine, le 24 février, plus de 1 000 femmes ont fait le choix de rejoindre la branche féminine de la Ligue de défense estonienne (Kaitseliit). La Naiskodukaitse connaît en effet un afflux record depuis trois mois, alors qu’elle enregistrait jusque-là entre 150 et 200 nouvelles recrues par an.
La Ligue de défense estonienne est une organisation de défense nationale qui fonctionne sur une base volontaire et opère dans le domaine de compétence du ministère estonien de la Défense. Son organisation est conforme à celle de l’armée, elle détient des armes et organise des exercices militaires. Son objectif est de renforcer la capacité de la nation à défendre l’indépendance du pays et sa Constitution, le tout sur les principes de libre volonté et d’initiative personnelle. La Ligue est le successeur légal de celle établie le 11 novembre 1918 en tant qu’organisation d’auto-défense. Elle compte actuellement environ 26 000 membres volontaires.
La plupart des recrues enregistrées ces derniers mois sont des femmes âgées de 30 à 40 ans et vivant dans la capitale Tallinn. Nombre d’entre elles disent réfléchir depuis longtemps à faire ce pas mais la guerre en Ukraine a accéléré leur décision.
Dès qu’elles ont signé, les volontaires peuvent débuter sans délai leur formation puisque les modules de base sont publiés en ligne. Pour Janika Valliste, fraichement inscrite, l’objectif est d’être « une partie de la solution plutôt que du problème ».
Sources : ERR.ee, Kaitseliit.ee.