Le 1er janvier 2020, l'Estonie a pour la première fois accédé au Conseil de sécurité de l'ONU en tant que membre non-permanent. Pour son mandat de deux ans, Tallinn a établi plusieurs priorités : le respect des normes internationales, la lutte contre l'impunité, la défense des droits humains, le travail sur les questions environnementales et l'amélioration des méthodes de travail du Conseil de sécurité. De plus, la crise ukrainienne et la question de l'intégrité territoriale géorgienne sont au centre des préoccupations estoniennes. Enfin, la cybersécurité est, sans surprise, un élément déterminant du mandat, l'Estonie prônant l'établissement de normes internationales pour réguler le cyberespace et la responsabilité étatique dans ce domaine.
En outre, le 1er mai 2020, l'Estonie prend la présidence tournante du Conseil de sécurité de l'ONU, pour un mois. La présidente Kersti Kaljulaid a garanti au Secrétaire général de l'ONU que la crise liée à la pandémie de Covid-19 serait un fil rouge du mandat estonien, en raison de sa menace à la sécurité internationale. K. Kaljulaid a également assuré que la lutte contre la fracture numérique est une priorité, la technologie se révélant être un atout de taille face au Covid-19. Le ministère estonien des Affaires étrangères estime d'ailleurs que la pandémie « n'affecte pas [les] ambitions » de l'Estonie. Outre cette priorité conjoncturelle, cette présidence est aussi l'occasion de donner davantage de visibilité aux thématiques portées par l'Estonie depuis le début de l'année.
Des visioconférences entre membres du Conseil de sécurité sous présidence estonienne sont déjà prévues : sont à l'agenda une rencontre de haut-niveau pour marquer le 75ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale (8 mai) et une réunion informelle portant sur les menaces cyber et la prévention des conflits dans le cyberespace (22 mai). À la fin du mois, des rencontres sur la protection des civils et sur la coopération entre l'ONU et l'UE auront lieu.
En juin, la présidence du Conseil de sécurité reviendra à la France.
Sources : ERR News, site Internet du ministère estonien des Affaires étrangères.