États baltes : mise en œuvre accélérée des projets énergétiques

La cérémonie d’inauguration du gazoduc stratégique faisant la jonction entre Pologne et Lituanie, baptisé GIPL (Gas Interconnection Poland-Lithuania), se déroulera en Lituanie le 5 mai en présence des présidents lituanien, polonais et letton, du Commissaire européen à l’énergie et de ministres baltes et polonais. De fait, le gazoduc est entré en fonction dès le 1er mai.

Le coût du tube de 508km (165km en territoire lituanien et 343 en Pologne) est évalué à près de 500 millions d’euros. Côté lituanien, il a été réalisé par la compagnie locale Amber Grid, en collaboration avec le gestionnaire polonais du réseau de transport de gaz Gaz-System. Les tubes d’acier ont été fournis par la société polonaise Izostal. Avec sa capacité annuelle de 2 mds de m3 par an, il contribue à l’intégration des États baltes et de la Finlande au marché gazier européen à un moment particulièrement critique au regard des livraisons traditionnelles de gaz russe.

De son côté, l’Estonie envisage en outre, comme d’autres pays européens, de se doter d’un terminal flottant de GNL pour pallier les manques à venir de gaz russe (pour rappel, Moscou exige désormais un paiement en roubles). Pour être rentable, ce terminal ne peut être installé qu’en regroupant les forces : Tallinn estime qu’un terminal régional, construit en coopération avec la Finlande et la Lettonie, serait la solution idéale. Or, il y a quelques années, les pays de la région avaient échoué à s’accorder pour construire un terminal commun de gaz liquéfié, malgré les pressions de l’UE qui se disait alors prête à financer 80 % de l’installation. Le terminal finalement construit à Klaipeda, financé par la seule Lituanie, ne peut subvenir qu’à la moitié des besoins de la région.

Une autre option envisagée par l’Estonie porte sur la géothermie : un projet pilote a été lancé en 2021, visant à explorer le potentiel géothermique de plusieurs régions du pays. Deux usines pilotes géothermiques vont être construites, en coopération avec la Finlande, cette dernière étant déjà bien rodée à l’utilisation de cette forme d’énergie.

 

Sources : The Baltic Times, Postimees.