Par Céline Bayou (sources : BNS, The Baltic Course, Lietuvos žinios, LETA/BNS)
De la liste des Projets d‘intérêt commun dans le secteur de l’énergie approuvée et dévoilée par la Commission européenne le 1er décembre, il ressort qu’aucun de ceux présentés par les États baltes concernant des infrastructures de gaz naturel liquéfié (GNL) ne bénéficiera du soutien de l’Union européenne.
Pour le ministre lituanien de l’Énergie, Žygimantas Vaičiūnas, ce refus s’explique aisément, par l’incapacité des trois pays à trouver un accord sur un projet commun. Mais le ministre n’en tire pas de conclusions négatives, bien au contraire: «J’y vois une illustration claire du fait que nous n’avons pas atteint un consensus régional, ce qui revient à dire que notre objectif consistant à optimiser les coûts d’un terminal GNL n’est pas atteint. Mais cette liste n’est pas une mesure unique et définitive. C’est plutôt un ticket qui incite à se battre pour obtenir l’aide de l’UE.» Au final, pour Ž.Vaičiūnas, cette absence de mention sur la liste permet de regarder la réalité en face et… invite à passer à une nouvelle étape.
La Lituanie avait proposé au printemps de faire figurer son terminal de GNL situé à Klaipėda sur la liste des Projets d’intérêt commun, espérant obtenir jusqu’à 150 millions d’euros de soutien financier, ce qui aurait permis de réduire le prix du gaz pour les consommateurs lituaniens, ainsi que lettons et estoniens.
Depuis 2006, la question de la construction d’un terminal GNL commun à la région baltique, ou à tout le moins commun aux trois pays de la rive Sud, achoppe sur des rivalités qui prennent le dessus (Voir ici.). En l’absence de consensus, la Lituanie a construit son propre terminal et propose depuis à ses voisins de bénéficier du GNL norvégien et américain qu’elle fait venir, pour le moment à un prix assez élevé. L’Union européenne, elle, refuse de soutenir plusieurs petits projets de terminaux, moins rentables à son sens.