Le Président du Parlement géorgien, Shalva Papuashvili, s’en est pris à l’ambassadeur de l’Union européenne en Géorgie, Paweł Herczyński, après sa déclaration du 22 mars concernant la « nécessité de contrôler l’intégrité des juges » du pays. Selon S. Papuashvili, une campagne de discrédit du système judiciaire géorgien est en cours et plusieurs ambassadeurs et ONG, financés par l’étranger, seraient impliqués dans ce mouvement.
« J’ai été surpris de la déclaration de l’ambassadeur hier concernant ‘‘le contrôle’’… Je m’attendais à ce qu’il exprime son regret de voir l’ambassade de l’Union européenne être un outil pour des attaques fallacieuses contre la justice géorgienne. En fait, depuis deux ans, la justice géorgienne et certains juges ont fait l’objet d’attaques du fait de telles déclarations. Hier, l’ambassadeur actuel de l’UE, au lieu de regretter que la déclaration de son prédécesseur ait trompé le public, qu’elle ait été injuste envers certains juges, ne s’appuyait pas sur des faits et discréditait la justice géorgienne, nous avons entendu qu’il était nécessaire de contrôler l’intégrité des juges géorgiens. Si l’intégrité de qui que ce soit est à contrôler, c’est celle des ONG… », a-t-il déclaré. Il a poursuivi par une attaque envers Nino Lomjaria, ancienne Défenseure publique (id est chargée de la supervision du respect des droits de l’Homme en Géorgie élue par le Parlement), mentionnant les distinctions qu’elle a reçues de la part de la France et des États-Unis.
La remarque de l’ambassadeur de l’UE s’appuyait sur le rapport sur l’élargissement que la Commission européenne a produit pour la Géorgie en 2023, appelant au contrôle de l’intégrité des juges dans un processus impliquant la participation d’experts internationaux. Le Président du Parlement a qualifié cette participation de « catégoriquement inacceptable pour le peuple géorgien ».
Sources : Interpressnews.ge, publika.ge, tvpirveli.ge.