Kazakhstan : la participation des Kazakhs à la libération de la France mise à l’honneur

Si le Kazakhstan célèbre la victoire de la « Grande guerre patriotique » (selon la terminologie soviétique) le 9 mai, le 8 mai 2025, pour le 80ème anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, des commémorations croisées ont eu lieu en France et au Kazakhstan.

Des officiels d’Arménie, d’Azerbaïdjan, du Bélarus, du Kazakhstan, de Russie et du Tadjikistan se sont réunis au cimetière soviétique de Noyers-Saint-Martin, dans l’Oise, pour participer au dépôt de gerbes sur le monument des soldats soviétiques morts sur le territoire français. Le Kazakhstan était représenté par son ambassadrice Goulsara Arystankoulova et des membres du bureau de l’Attaché militaire.

Depuis quelques années, l’Ambassade du Kazakhstan en France travaille avec des historiens pour trouver des informations sur les soldats kazakhs ayant combattu en France. Si leur nombre exact reste encore inconnu, ils seraient environ un millier à s’être échappés des camps de prisonniers de guerre et à avoir pris le maquis. En mars de cette année, les documents d’archives concernant 7 d’entre eux ayant participé à la Résistance ont été découverts et une liste de 20 autres, enterrés à la nécropole nationale militaire de Chambière à Metz, a été établie.

Ce lien entre les deux pays a été souligné par l’ambassadeur de France au Kazakhstan, Sylvain Guiaugué, lors d’une cérémonie devant le monument Charles de Gaulle à Astana. Des décorations posthumes ont alors été remises aux soldats kazakhs ayant aidé la Résistance française pendant la Seconde guerre mondiale. Kabych Omarov, l’un de ces soldats, avait été personnellement décoré par le Général de Gaulle pour sa participation à la libération du sud de la France. À l’initiative de la partie kazakhstanaise, la plaque commémorative de la tombe du soldat Nourman Moldabekov, enterré au cimetière militaire de Bagneux, a été mise à jour.

« Maintenant, nous réalisons le fait que nos pays ont une histoire commune, donc j’aimerai exprimer ma gratitude envers le peuple du Kazakhstan pour notre liberté aujourd’hui », a déclaré l’ambassadeur Sylvain Guiaugué.

De son côté, l’ambassadrice G. Arystankoulova a indiqué que « cela a été une grande leçon pour s’assurer qu’il n’y ait plus de guerre. Et nous, de notre côté, devons faire passer le message aux jeunes ». Pendant ce temps, le président Kassym-Jomart Tokaïev s’envolait pour Moscou afin d’assister aux célébrations du 9 mai au cours desquelles 80 militaires kazakhstanais ont défilé aux côtés des militaires russes.

Sources : Khabar.kz, DKNews.kz.