Les exigences formulées par la Russie, qui vient de demander à l’OTAN de s’engager juridiquement à ne plus s’élargir vers l’est de l’Europe, font réagir dans la région de la Baltique. Le vice-Premier ministre et ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, se dit même inquiet : si ces demandes étaient acceptées par l’Alliance, les pays baltes s’en trouveraient fragilisés, estime-t-il.
Moscou souhaite en effet que l’OTAN et Washington s’engagent non seulement à ne pas intégrer l’Ukraine et la Géorgie mais aussi à limiter le déploiement de divers systèmes d’armes dans les pays membres de l’OTAN qui ont une frontière avec la Russie. Pour A. Pabriks, ces exigences rappellent l’ultimatum formulé par l’URSS en 1939, qui a conduit aux concessions accordées par Riga, permettant alors le déploiement de bases militaires soviétiques sur le territoire letton.
Si les conditions dictées aujourd’hui par Moscou étaient remplies, l’armée lettone s’en trouverait empêchée, forcée de mettre fin à nombre de projets, tandis que la Russie pourrait continuer de développer ses forces armées, sans entrave, à proximité des États baltes. Dans un contexte où la Russie ne cesse d’accroître ses forces aux portes de l’Ukraine et du Bélarus, A. Pabriks ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec les « meilleures traditions de l’URSS et de l’Allemagne nazie au XXème siècle ».
Pour le Ministre, si la Russie souhaite améliorer ses relations avec les pays de l’ouest de l’Europe, elle ferait mieux de s’engager dans la voie de la démocratie : « La Russie doit cesser de menacer ses voisins et de verser des larmes de crocodile en se prétendant menacée par ses victimes historiques ».
Sources : Mixnews.lv, Sargs.lv, compte Twitter d’A. Pabriks.