Le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks (parti Pour le développement), espère que le déploiement de troupes américaines supplémentaires sur le sol polonais, s’il se confirme, aura des conséquences également pour la Lettonie en entraînant une présence plus fréquente de ces troupes dans le pays.
Pour A. Pabriks, l’unité transatlantique, le renforcement des forces européennes, l’augmentation du budget européen de défense… mais aussi la présence continue de troupes américaines sont des facteurs importants pour la sécurité de la Lettonie. C’est pourquoi le regroupement – envisagé par la Pologne mais aussi par ses voisins baltes – de forces américaines un peu plus à l’Est (cette option étant liée au retrait de troupes américaines d’Allemagne) est, selon le ministre, à la fois « raisonnable et envisageable » du fait du changement de la situation géopolitique. A. Pabriks rappelle d’ailleurs que trois divisions de l’armée polonaise sur quatre sont situées à l’est du pays.
Se fiant aux déclarations récentes du président américain Donald Trump, A. Pabriks suppose qu’une partie seulement des troupes retirées d’Allemagne iront en Pologne, le reste étant appelé à retourner aux États-Unis. Le ministre le regrette, alors que selon lui il faudrait au contraire que Washington décide de déployer des forces supplémentaires en Europe.
Pour A. Pabriks, la raison de ce retrait américain d’Allemagne est clair : D. Trump reproche à Berlin de ne pas investir suffisamment dans le secteur de la défense. Le ministre letton le regrette également et a déclaré que la Lettonie aimerait, elle aussi, que l’Allemagne soit « plus sérieuse » en matière de défense.
Malgré la réduction numérique attendue donc, le ministre se réjouit à l’idée que la trouée de Suwalki, point de vulnérabilité essentielle pour les trois pays baltes, soit potentiellement mieux protégée du fait de la présence accrue en Pologne. Il espère également que les soldats stationnés en Pologne seront amenés à réaliser des exercices sur le sol letton.
Sources : Baltic News Network, The Baltic Times, LETA.