Vilnius a annoncé le 18 juin l’interdiction immédiate du transit ferroviaire de marchandises russes touchées par les sanctions de l’Union européenne et transitant par la Lituanie en provenance et à destination de l’enclave de Kaliningrad. La liste de l’UE concerne le charbon, les métaux, les matériaux de construction et les technologies avancées.
Le gouverneur de Kaliningrad, Anton Alikhanov, a estimé que l’interdiction pourrait affecter 50 % des biens importés par l’oblast. Il a annoncé qu’il allait faire appel aux autorités à Moscou pour, d’une part, contourner l’embargo en renforçant le lien maritime entre la région de Saint-Pétersbourg et son oblast et, d’autre part, demander aux autorités fédérales de prendre des mesures de rétorsion à l’encontre de la Lituanie. Il a par ailleurs lancé un appel au calme pour la population de la région qui ne s’en est pas moins précipitée dans les magasins de bricolage notamment.
Le vice-ministre lituanien des Affaires étrangères, Mantas Adomėnas, a expliqué que Vilnius attendait jusque-là des clarifications de la part de la Commission européenne concernant le mécanisme d’application des sanctions, sachant que ce fret porte sur des marchandises qui transitent d’une région de Russie vers une autre. Bruxelles a bien confirmé : dans la mesure où ces biens traversent un territoire de l’UE, ils sont concernés par les sanctions.
Pourtant, début avril, le ministre lituanien des Transports Marius Skuodis avait exprimé l’avis selon lequel ce transit serait exempté des sanctions.
Sources : Lrt.lt, TASS, RFE/RL.
