Par Céline Bayou (sources : Nato.int, TVNet.lv, Postimees.ee, Sputnik)
La décision devrait être entérinée le 5 février 2015 lors de la réunion des ministres de la Défense des pays membres de l’Otan qui se tiendra à Bruxelles, mais elle a déjà été annoncée par le Secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg: l’Otan s’apprête à implanter six centres de commandement en Europe, répartis en Pologne, Lituanie, Lettonie, Estonie, Roumanie et Bulgarie, afin de rendre les forces de réaction de l’Alliance plus opérationnelles.
Ces unités (NFIUs, Nato Force Integration Units) auront pour mission de coordonner la coopération entre les armées nationales et les troupes de l’Otan, d’organiser des exercices, d’effectuer la planification et de fournir des éléments de commandement. Il s’agit, dans la lignée des décisions adoptées lors du sommet de l’Alliance au Pays de Galles fin 2014, de renforcer le «fer de lance». Cette expression désigne une force qui doit donc être créée avec pour mission une capacité à se déployer en quelques jours à la périphérie du territoire otanien. Selon J.Stoltenberg, cette force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation impliquera des éléments des trois armées (de terre, de mer et de l’air) ainsi que des forces d’opérations spéciales.
Concrètement, si la décision est bien confirmée le 5 février, ces centres de commandement seront composés de 40 à 50 militaires par pays, pour moitié étrangers et pour moitié relevant de chacune des armées nationales sur place. Ce qui permet à l’Alliance atlantique de dénier les accusations russes d’escalade: l’engagement n’est pas si important pour inquiéter la Russie.
Il n’empêche: la Russie dénonce évidemment une hausse sans précédent de l’activité des forces armées de l’Otan à ses frontières et ne manque pas de marquer son étonnement.