Moldavie, Ukraine : vers l’UE ?

Selon la Commission européenne, la Moldavie et l'Ukraine ont rempli les conditions nécessaires pour entamer les négociations d’adhésion à l’Union européenne, qui pourraient donc être ouvertes très prochainement. La majorité des pays européens soutiennent cet élargissement et souhaitent débuter les discussions d’ici la fin du mois de juin. Toutefois, cette décision doit être prise à l'unanimité et la Hongrie, sous la direction de Viktor Orban, allié majeur de la Russie en Europe, pourrait s'y opposer, au moins en ce qui concerne l'Ukraine.

La Commission européenne avait exigé de l'Ukraine des réformes importantes pour lutter contre la corruption, réduire l'influence des oligarques et améliorer la prise en compte des minorités. Ces mesures sont considérées comme essentielles pour aligner l'Ukraine sur les normes européennes et garantir un processus d'adhésion transparent et équitable. Pour la Moldavie, les réformes demandées portent sur la réforme judiciaire, la lutte contre la corruption et la désoligarchisation.

Le 7 juin, les ambassadeurs des 27 pays membres de l'UE ont reçu l’avis de la Commission, qu’ils vont examiner d’ici la fin du mois et la réunion des chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles les 27 et 28 juin. Même en cas d’ouverture des négociations, le processus d'adhésion sera long en raison des nombreux défis économiques, démographiques et géopolitiques auxquels sont confrontés ces deux pays.

La Géorgie aurait pu faire partie de ces États prêts à adhérer, mais les actions de son gouvernement compromettent depuis des mois les aspirations pro-européennes de sa population. En adoptant une politique de plus en plus pro-russe, le gouvernement géorgien éloigne le pays de ses perspectives d'adhésion à l'UE. La Géorgie conserve son statut de candidate à l'adhésion, mais ce statut est précaire et pourrait être remis en question si la situation politique ne change pas.

Sources : Tavisulpleba Radio Liberty, La tribune de Genève.