Le 11 juillet, 48 % des électeurs moldaves se sont rendus aux urnes pour élire leurs députés. La participation a donc été inférieure à celle des législatives de 2019. Cependant, la diaspora moldave s'est fortement mobilisée, puisque près de 200 000 électeurs ont voté à partir des bureaux de vote organisés à l'étranger.
Le Parti Action et Solidarité (PAS, centre droit pro-européen), dont la campagne a été entièrement centrée sur la lutte anticorruption, a remporté près de 53 % des suffrages exprimés. C’est donc la première fois qu’un parti de droite sort grand vainqueur des élections législatives moldaves. Après dépouillement des bulletins de vote des expatriés, il apparaît que ces derniers ont voté massivement pour le PAS (plus de 85 % de leurs votes).
Loin derrière, le Bloc des Communistes et Socialistes (BECS) a recueilli seulement 27 % des voix et le Parti Șor (du nom d'Ilan Şor, l'ancien maire d'Orhei, droite nationaliste et russophile) – 5,7 %. Les autres partis (l'AUR, le PPDA et le parti de Renato Usatii) n'ont pas atteint le seuil électoral leur permettant de siéger au Parlement.
Désormais, le parti de la présidente Maia Sandu va pouvoir gouverner seul et la Présidente aura les mains libres pour lutter contre la corruption qui gangrène le pays. Certains espèrent que, grâce à cette victoire historique, M. Sandu pourra arrimer le pays à l’Europe de l’Ouest. Pour Roxana Adrian, présidente des Jeunes européens de Toulouse, la victoire du PAS est « un message fort adressé à l’Union européenne » indiquant que « les Moldaves sont prêts à assumer et faire le long voyage dans la direction des vingt-sept ».
Sources : DW, Libertatae, Taurillon.