Le 8 mai 2025, lors des célébrations commémorant la fin de la Seconde guerre mondiale en République tchèque, le président Petr Pavel a rendu hommage à tous ceux qui se sont battus contre le nazisme, y compris les Russes. « Mais cela n’est pas une preuve de respect pour la Russie d’aujourd’hui », a-t-il précisé.
« Malheureusement, la Russie actuelle se comporte à certains égards comme l’Allemagne nazie a pu le faire auparavant. Elle ne respecte pas le droit international, ne respecte que la loi du plus fort, a envahi un pays souverain et mène une guerre d’agression contre celui-ci depuis plus de trois ans », a déclaré le Président lors de son discours au château de Prague.
Plus tard dans la soirée, il a appelé les Tchèques à lutter contre l’autoritarisme et à choisir les politiciens qui prendront la sécurité du pays au sérieux lors des élections à venir. Si le Premier ministre Petr Fiala s’inscrit dans cette lignée en appelant les Tchèques à « se tenir du côté de la liberté », soulignant la résistance ukrainienne à l’agression russe, l’opposition n’a pas tenu le même discours. Le SPD et ses partis partenaires aux élections parlementaires ont organisé un rassemblement sur la place de la vieille ville à Prague, où ils ont critiqué l’augmentation des dépenses militaires et appelé à la paix en Ukraine, qu’ils estiment atteignable par le biais d’un accord entre les États-Unis et la Russie.
L’Ambassadeur d’Ukraine en République tchèque, Vassyl Zvarytch, lors d’une cérémonie au cimetière Olšany à Prague en présence de politiciens locaux, a rendu hommage aux Ukrainiens de l’Armée rouge tombés au combat durant la libération de la Tchécoslovaquie.
Si les Tchèques se tiennent aux côtés des Ukrainiens, le Premier ministre slovaque Robert Fico a, quant à lui, préféré se rendre à Moscou. Son attitude a été qualifiée de « moquerie à la mémoire de tous ceux qui ont donné leurs vies durant la Seconde Guerre mondiale pour notre liberté » par l’opposition.
Les tensions entre la République Tchèque et la Russie ont augmenté ces derniers jours, notamment concernant le sort des monuments soviétiques dans l’espace public et… les chaussettes de l’Envoyé gouvernemental pour la reconstruction de l’Ukraine Tomáš Kopečný, lors de sa réunion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky : celles-ci figuraient le Kremlin en flammes, un détail relevé par Moscou.