Roumanie : 70 mesures pour réformer le système médical et réduire les frais liés aux hospitalisations

Le 21 juillet 2025, à l’occasion d’une conférence nationale organisée à Bucarest par Antena 3 CNN et intitulée Efficacité et responsabilité en santé - Davantage de chances pour les patients, le ministre Alexandru Rogobete a annoncé une réforme du système médical roumain comprenant 70 mesures qualifiées d’« essentielles », dont les premières entreront en vigueur le 1er août et les autres d’ici le début de 2026.

Pour limiter les coûts liés à la multiplication des hospitalisations dans les établissements de santé, l’accent sera désormais mis sur les soins ambulatoires, des consultations externes spécialisées et l’hospitalisation de jour. Le gouvernement espère que cela permettra de diminuer le nombre de lits ouverts la nuit et donc le besoin en personnel médical. L’objectif est de mettre fin à des hospitalisations jugées inutiles ou prolongées sans fondement, mais qui s’avèrent coûteuses pour l’État. Il s’agit d’« un changement de cap nécessaire » pour le ministre qui souhaite rationaliser davantage les services publics de soins. Il a justifié ce changement de politique par les innovations médicales réalisées au cours des dernières années et qui améliorent la qualité des traitements médicamenteux pouvant être administrés au domicile du patient et sans la surveillance du personnel de santé.

Pour permettre la réduction des hospitalisations injustifiées, le gouvernement augmente également la valeur du point pour les services ambulatoires dès le 1er août (à hauteur de 6,5 lei, soit près de 1,3 €), puis à nouveau au 1er janvier 2026 (date où il atteindra 8 lei, soit 1,6 €). Le ministre a expliqué qu’avec cette hausse, l’État espérait stimuler les prestataires de services médicaux spécialisés et conduire les médecins à favoriser ce segment.

Dans le même esprit, les autorités souhaitent réduire le nombre de transferts de patients des petits hôpitaux vers les grands centres universitaires, des déplacements qui engendrent des surcoûts et engorgent les plus grands établissements de santé.

Sources : Jurnalul National, Antena 3 CNN, Alba24.