Depuis plusieurs années, la Roumanie fait face à l’émigration d’une partie de sa population en Europe de l’Ouest, notamment en Italie, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Entre 15 à 20 % des Roumains résideraient désormais hors des frontières du pays. Les gouvernements successifs ont cherché à lutter contre ces départs massifs sans manifestement y parvenir.
Par ailleurs, l’ancienne directrice de la Caisse nationale des retraites Doina Pârcălabu a confié à Jurnalul National que la hausse annuelle des allocations sociales destinée à combler l’inflation en Roumanie était insuffisante. Prévue à 5,1 % (soit 12 lei, ou 2,4 euros) comme pour une année normale, elle ne prend pas en compte la forte augmentation de l’inflation (15 %), liée au conflit entre la Russie et l’Ukraine et à la politique de sanctions mis en place par l’Union européenne à l’égard de Moscou. La hausse des prix a actuellement un fort impact sur les familles avec enfant(s), et en particulier les plus défavorisées.
Or, dans les pays européens, tels que la France, les ressortissants européens bénéficient d’allocations très supérieures et revalorisées. Plus largement, de l’adhésion de la Roumanie à l’UE (1er janvier 2007) à nos jours, la différence entre des aides versées en Roumanie (actuellement 255 lei, soit près de 50 euros) et celles allouées en Europe occidentale (près de 400 euros dans les pays les plus bienveillants) incite fortement les familles à émigrer vers l’Ouest.
Sources : Jurnalul National, HotNews.